63.645 personnes dorment chaque soir en prison. Pourtant les prisons françaises sont censées accueillir à peine plus de 51 000 détenus. Cette surpopulation est en grande partie le résultat de la politique sécuritaire et répressive menée par les gouvernements successifs depuis 2002. Les conditions de vie des détenus sont, de ce fait, désastreuses. Beaucoup de cellules accueillent deux détenus, parfois même trois, sur des matelas, posés à même le sol. Pourtant, l’article D 84 du Code de Procédure Pénale est clair :
Dans les maisons d’arrêt cellulaires, ou dans les quartiers cellulaires de ces établissements, il ne peut être dérogé à l’emprisonnement individuel qu’à titre temporaire, en raison de leur encombrement ou, pendant la journée, en raison des nécessités de l’organisation du travail.
La situation est alarmante. A 7 détenus près, nous frôlons le triste record historique de 63 652 détenus atteint en juillet 2004. La campagne Trop C Trop sensibilise l’opinion publique et les responsables politiques à la gravité de la situation. Elle demande le respect du numerus clausus (9m2 par détenu) et se bat pour obtenir de meilleures conditions de détention, ainsi que la multiplication des peines alternatives (bracelets électronique, contrôle judiciaire…).
La campagne Trop C trop