Orbor appelle, les « enfoirés », les artistes dépendants et indépendants à se désolidariser de cette loi « création et Internet » sous peine de boycott massif et légitime des internautes.
Orbor in the texte: « A force de lire leurs arguments, il ressort qu’il est insultant de les traiter de pirates et qu’ils n’ont jamais mis autant d’argent que maintenant dans la musique. Tout le monde sait maintenant que c’est la dématérialisation de la musique et non le piratage qui fait baisser le CA de l’industrie du disque. Que se passera-t-il dans un an quand 100000 internautes seront privés de net et que leur CA baissera encore, on dira la répression tue les artistes ? »
Les mêmes qui réclament la « moralisation » du système capitaliste et la sévérité exemplaire à l’égard des riches profiteurs, trouvent défendables l’abus de la propriété d’autrui, simplement parce qu’à l’unité le préjudice s’avère négligeable et que l’anonymat favorisé par Internet affranchit de toute éthique. Exactement le processus de déresponsabilisation de chacun lorsque le méfait se collectivise, voire se popularise. Que la faute relève de la dérisoire contravention ou du crime le plus abject, le fait de savoir qu’on la partage avec d’autres réduit ses remords, quand cela n’incite pas à la perpétuer.
Le devoir du législateur c’est justement d’atténuer la part crasse de chacun par l’application de règles communes. Va-t-on assouplir le code de la route parce qu’une majorité d’automobilistes s’accordent, plus ou moins fréquemment, de déroger à telle ou telle obligation ? Avec la proposition socialiste, les fameuses autoroutes de l’information dérouleront le tapis rouge avec numérique bénédiction aux chauffards de la toile. Bravo le nouvel humanisme : mieux qu’un cadeau aux pilleurs, une consécration du panurgisme magouilleur.