Les bonnes feuilles du livre « De l’Audace », que le Maire de Paris (et très probable candidat au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste, voire de la Présidence de la République en 2012) publie demain jeudi 22 mai 2008, tournent sur le net depuis quelques heures. En voici quelques extraits choisis:
– « Réélu maire de Paris, j’honorerai totalement le mandat confié par le suffrage universel. Et si je dois, en plus, investir des convictions, de l’énergie pour mon pays, ma famille politique, la gauche, (…), je n’hésiterai pas. Je le ferai. (…) A la place o๠la démocratie et lessocialistes décideront que je dois donner et agir ».
– « Le catholicisme m’a profondément marqué » (…) J’ai cessé de croire très tôt. Mais j’en ai gardé une empreinte morale ».
– « Je suis libéral. La droite d’aujourd’hui ne l’est pas. La gauche doit se réapproprier, avec fierté, et le mot et la chose ».
– « La gauche a toujours été le parti de l’impôt, c’est-à -dire des revenus de l’Etat. Elle doit avoir le courage de le rester ».
– « Les socialistes doivent devenir entrepreneurs en progrès social. Ils doivent être les managers du changement, pragmatiques et idéalistes en même temps. Pour être un bon socialiste désormais, il faut être un bon manager ».
– « Je ne suis pas d’accord avec » ceux qui récusent le mot de flexibilité, « Oui, il faut briser les idoles. C’est la condition de la pensée libre ».
– « Sommes-nous résignés à nous installer dans l’état d’esprit alangui d’un parti de notables, aussi avide de conserver ses baronnies qu’il est las de poursuivre la conquête de l’Etat ? »
– Le retrait de Lionel Jospin en 2002: « sa réaction a été celle d’un homme d’Etat. Il a assumé la défaite », mais « nos difficultés viennent aussi de là « . « Il a été l’homme des réformes réussies et de la rectitude politique ».
– Ségolène Royal: « j’aimais la perspective qu’une femme devienne présidente de la République ». Sa victoire, « je l’ai espérée, je l’ai souhaitée ».
– François Hollande et la présidentielle: « à force d’écarter tout le monde pour qu’il ne reste que lui, il est resté Ségolène Royal ».
– Démocratie participative: « on ne peut pas se contenter de recueillir les avis. Il faut donner le sien. Ce sont les limites de la formule: votre projet sera le mien ».
– Les alliances: « il faut toujours revenir aux fondamentaux (…) Est-ce bien sérieux de concevoir une alliance allant du centre à l’extrême gauche ? C’est sympathique. Mais il faut un minimum de cohérence ».
– « Voilà donc la révolution à réussir: ne jamais abandonner la quête d’un certain absolu, cette part d’utopie sans laquelle la gauche devient une simple variante de la droite (…) Nous devons proposer des utopies concrètes ».